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Howard Shore n'est pas le John Williams d'Harry Potter 2, et la sublime partition qu'il signait la même année pour Les Deux Tours osait convoquer des textures et des ambiances musicales très différente de l'épisode précédent : La Communauté de l'Anneau.
Aux chants éthérés et oniriques du premier opus répondent donc dans le second acte du Seigneur des Anneaux des mélodies franches et lyriques, que l'on croirait parfois extraites d'un film de David Cronenberg (la longue et précieuse collaboration qu'ont entretenue les deux hommes depuis le début des eighties y est évidemment pour quelque chose). Aux tonalités mineures des thèmes de l'Anneau, des Huruk-Hai et de Sauron y succèdent les envolées majeures de cuivres déchaînés, beaucoup plus présents dans l'orchestration qu'ils n'avaient pu l'être auparavant. A la fois prolongement de la quête du premier opus (Foundations of the Stone reprend là où la Moria nous avait laissés) et renversement salvateur de ses centres d'intérêts, en cela que des affrontements barbares en terres humaines succèdent au voyage mystique et aérien de La Communauté de L'Anneau, Les Deux Tours décuple la richesse déjà exceptionnelle de la composition de Howard Shore. Artiste capable d'assumer des choix à haut risque (le fameux thème de La Communauté est ici mis en retrait, au profit d'une ode au peuple du Rohan), Shore n'est alors plus qu'à quelques mesures de la réalisation de son rêve, Le Retour du Roi marquant la conclusion l'année suivante d'une gigantesque symphonie.
Aux chants éthérés et oniriques du premier opus répondent donc dans le second acte du Seigneur des Anneaux des mélodies franches et lyriques, que l'on croirait parfois extraites d'un film de David Cronenberg (la longue et précieuse collaboration qu'ont entretenue les deux hommes depuis le début des eighties y est évidemment pour quelque chose). Aux tonalités mineures des thèmes de l'Anneau, des Huruk-Hai et de Sauron y succèdent les envolées majeures de cuivres déchaînés, beaucoup plus présents dans l'orchestration qu'ils n'avaient pu l'être auparavant. A la fois prolongement de la quête du premier opus (Foundations of the Stone reprend là où la Moria nous avait laissés) et renversement salvateur de ses centres d'intérêts, en cela que des affrontements barbares en terres humaines succèdent au voyage mystique et aérien de La Communauté de L'Anneau, Les Deux Tours décuple la richesse déjà exceptionnelle de la composition de Howard Shore. Artiste capable d'assumer des choix à haut risque (le fameux thème de La Communauté est ici mis en retrait, au profit d'une ode au peuple du Rohan), Shore n'est alors plus qu'à quelques mesures de la réalisation de son rêve, Le Retour du Roi marquant la conclusion l'année suivante d'une gigantesque symphonie.
Alexandre Poncet
