La saga culte de Sega se voit pour la première fois adaptée pour la portable de Sony, avec un volet de ses épisodes à forte tendance online, en la personne de Phantasy Star Portable.
Dès son lancement, en 1987, Phantasy Star s'est différencié de ses concurrents japonais. Un univers fortement mâtiné de science-fiction, des modes de déplacement dans des environnements en vue première personne (à la façon d'un Dungeon Master)... Quatre volets ont marqué les souvenirs de nombreux joueurs (plus différents spin-off), proposant des aventures souvent originales, le système de générations dans le surprenant troisième épisode en tête. C'est ensuite le creux de la vague, jusqu'à une renaissance sur Dreamcast, à nouveau via un concept détonant : un soft destiné à être joué online. Premier MMORPG console, le jeu surprend et, bien qu'éminemment répétitif (il ne s'agit pratiquement que de tuer des monstres encore et encore), ouvre la voie à de nombreux autres épisodes. Certains sont exclusivement destinés au « live » (les Phantasy Star Online), d'autres proposent également un mode solo avec un scénario. C'est le cas de ce volet sur PSP.
Ne nous leurrons pas : le scénario est un prétexte à de longues et fastidieuses sessions de hack & slash destinées à parcourir en boucle les missions libres, auxquelles le joueur a accès pour monter en expérience et améliorer son équipement. Et c'est après une création très poussée de son avatar (un point très positif s'il en est) que le joueur est plongé de plain-pied dans des batailles en temps réel d'une difficulté variée mais, hors quelques défis particuliers, peu élevée. Et le voilà, dans une optique totalement tournée MMORPG, à farmer monstres et sections de jeu, accompagné de différents compagnons dirigés par une AI tenant la route. Si le titre ne se montrera guère palpitant pour les amateurs d'intrigues complexes ou de gestion tactique, il passionnera tous les collectionneurs prêts à passer des heures à réunir l'ensemble des objets de tel type afin d'obtenir telle récompense. Il est évident que ce sous-genre du RPG, de plus en plus en vogue par les temps qui courent, nécessite une approche et une mentalité particulière, que l'on trouve plus souvent en Asie (Monster Hunter en est l'exemple le plus flagrant). Le moins que l'on puisse dire est que le joueur qui aime cela en a pour son argent ! Pour les autres, il sera plutôt conseillé de passer leur route, à moins d'avoir des amis avec qui partager l'aventure, qui sera dans ce cas conviviale et plaisante, grâce aux sessions courtes que permettent le système de jeu et la structure des missions.