Plus qu'un jeu, GTAV fait déjà figure de phénomène. Cela n'empêche pas Volition de tracer sa route tranquillement et de proposer une suite à leur Open World maison. Plus axé délire que le concurrent signé Rockstar Games, Saints Row IV pousse le vice encore plus loin en faisant intervenir des aliens belliqueux sur des terres de l'Oncle Sam déjà bien agitée.
Alors que le fameux gang dirige le pays tout entier, leur nouvel ennemi leur donne ainsi l'occasion de sauver l'humanité, rien que ça. Mais il faut d'abord que leur leader reprenne le contrôle au cœur d'un simulateur de réalité virtuelle où il se retrouve emprisonné. La bonne nouvelle, c'est qu'au fur et à mesure de sa progression il obtient des aptitudes qui font de lui un véritable super-héros. Sprint supersonique, saut démesuré et attaques élémentaires : semer le désordre dans la ville n'a jamais été aussi fun, surtout quand les innocents qui la peuplent ne sont plus que des avatars numériques. Si on ajoute à cela des armes toutes aussi exotiques, comme le fusil laser à tirs rebondissants ou le fameux Dub Step Gun, on atteint des sommets d'absurdité. D'autant que la galerie de personnages n'a pas perdu de sa gouaille, chacun d'eux ayant plus d'une réplique croustillante à déclamer.
Derrière toute cela, Saints Row IV reprend la formule des précédents volets. Le principe de Respect se présente cette fois de manière plus directe sous forme de points d'expérience et permet de débloquer ou d'améliorer ses compétences. L'argent demeure également le nerf de la guerre, permettant d'acheter les dites compétences, ainsi que tout un tas d'équipements, que ce soit des armes, des munitions ou plus simplement de nouvelles tenues (car un bon Saint doit toujours avoir le « SWAG »...). Si le contexte exclut de fait certaines activités, comme la gestion du parc immobilier ou la guerre des gangs, Saints Row IV demeure généreux en ponctuant la campagne solo de nombreux défis visant à exploiter les pouvoirs surhumains du héros (ou de l'héroïne, en fonction de l'option choisie au départ) en plus des habituelles parodies hyper violentes de jeux TV. Cela dit, on regrette une nouvelle fois que l'intérêt et le plaisir de jeu ne soient pas toujours au rendez-vous : certaines épreuves s'avèrent peu passionnantes quand elles ne sont pas carrément laborieuses, même si le jeu online en coopération peut éventuellement rendre ses passages moins fastidieux. Mais, au final, on retient surtout la volonté de Volition de marcher sur les traces de titres comme Prototype ou inFamous tout en conservant la touche décalée qui fait sont identité afin séduire les fans de la série.




