Après avoir défoulé les amateurs de Musô avec Pirate Warriors 3, la licence One Piece retourne au jeu de combat, un genre qui lui est étroitement lié depuis le début des années 2000 et ses premières adaptations sur consoles.
Bien qu'il soit fondé sur un système de jeu en équipe à trois contre trois, Burning Blood demeure dans la droite lignée des précédents jeux de combat One Piece, ou même des adaptations de Dragon Ball et Naruto. Le jeu se joue donc en arène, laissant une grande liberté de mouvement aux personnages, et permet d'effectuer les combos les plus basiques très facilement. Cela ne prive pas pour autant d'un système de combat relativement touffu. Outre les attaques rapides et les attaques uniques, il existe en effet des variantes dites à distances pour attaquer de loin ou rattraper un adversaire qui tente une esquive. On trouve également les attaques brise-garde ainsi que les aptitudes liées au fruit du démon de chaque personnage. De plus, la jauge d'embrasement apporte diverses options supplémentaires. Une fois pleine, elle permet de faire entrer l'un des ses combattants dans un état second temporaire et de lancer sa furie ultime. Mais cette jauge peut aussi être utilisée pour effectuer des attaques unies impliquant l'un des coéquipiers ou pour justement contrer ces attaques coordonnées. La gestion des ressources et donc souvent la clé du succès.
On retombe néanmoins sur le problème récurrent de ce genre de titres, qui s'avèrent souvent trop complexes pour être vraiment accessibles et trop permissifs pour récompenser justement les efforts de ceux qui creusent son système sérieusement. Un souci outre lequel les plus grands fans de la licence peuvent toutefois passer : la quarantaine de personnage jouables, mais surtout les affrontements dynamiques et leur mise en scène fidèle au matériau d'origine devraient accrocher à coup sûr les connaisseurs. Mais ce problème vient notamment gâcher le mode histoire. Après une mise en route progressive sous forme de didacticiel, les chapitres se concluent sur des combats de boss à la difficulté parfois excessive, incitant les joueurs à se lancer dans du farming qui prolonge artificiellement la durée de vie. Un tour de passe-passe qui n'était pas forcément nécessaire, puisque le mode en ligne permet déjà de prolonger le plaisir entre fans de la saga. One Piece Burning Blood propose même un mode Capture de drapeau où chaque joueur peut choisir de représenter l'une des alliances de la série, que ce soit l'équipage du Chapeau de paille, les Capitaines corsaires ou la Marine, aux côtés de milliers d'autres joueurs. En affrontant des représentants d'un camp adverse ou en relevant des défis contre l'IA, chaque participant aide son armée à élargir son territoire ; puis, chaque semaine, l'une d'elle est déclarée vainqueur.
Au final, Burning Blood fait son job de jeu à licence et tient suffisamment la route pour séduire les connaisseurs. Mais on aurait aimé que le titre se positionne sur une maniabilité plus raffinée ; ou alors un système plus accessible pour que les joueurs moins expérimentés puissent au moins profiter du mode Histoire sans trop se faire rudoyer.





