Pas de doute, les bonnes valeurs de la terre et de la culture bio reviennent en force (il était temps) et le plaisir de cajoler son petit potager n'a pas de limite, et ce jusque dans une console portable comme la 3DS.
Malgré le constant succès rencontré au japon par la longue série de Xseed Games, les Harvest Moon ne semblent pas trouver un public à la hauteur des attentes de Nintendo puisqu'en Europe, le dernier épisode change totalement de nom. Story of Seasons donc, où n'est jamais mentionné sa parenté, mais où les joueurs y reconnaitront immédiatement l'univers charmant et adorable habituel, le système accrocheur de simulateur d'agriculteur, mais aussi le loooong tutorial d'ouverture. Une constante un peu lassante, mais qui permet aux plus jeunes de prendre le pli, s'essayant tranquillement, après avoir crée leur avatar, au labourage, aux semis, à la coupe des arbres et l'entretien du terrain. Le système reste toujours aussi bien dosé, avec des menus et un gameplay simple et clair, et une fois passé le premier cap un peu lourdaud (une bonne poignée d'heure tout de même) l'offre se fait bien plus généreuse, s'accroissant au fur et à mesure des réussites du petit fermier. De nouvelles plantations, des terrains à remodeler en fonction des envies, une charmante petite étable à construire, la décoration de la baraque à poncer avec ses propres mimines et bien entendu une famille à fonder.
Il faut encore en passer par quelques cadeaux à délivrer docilement, mais il est toujours aussi sympathique à avoir à choisir une âme sœur parmi la ribambelle de personnages du sexe opposé (où est Karine Lemarchand ?), relativement disponibles au demeurant. Ce n'est là que l'une des options de Story of Seasons qui outre un cadre déjà relativement célèbre, y adjoint un chouia de réalisme avec la nécessite de surveiller ses jauges de santé et d'énergie, obligeant ici le joueur a bien choisir ses actions chaque jour mais aussi à ne pas trop tarder le soir. Amusant, tout comme le nouveau système de commerce, bien moins limité qu'autrefois, où le petit agriculteur tisse des liens avec des payeurs venus de provinces éloignées, conjugue l'offre et la demande, tout cela afin de possiblement grignoter à l'arrivée quelques hectares sur les voisins. Tout comme dans les plaines du bordelais, il y a de quoi faire pour tenir la maison, étendre son exploitation et garder de bonnes relations avec tout le village. Un logiciel qui sait s'appuyer sur la longue expérience de ses créateurs pour proposer l'un des essais les plus réussis du genre. Sympathoche, campagnard et ensoleillé... La plupart du temps.



